Sport

"Un moment formidable pour montrer au monde Le Havre et rendre hommage aux équipes du HAC"

Morgan Crable, joueuse de l'équipe féminine du HAC Foot

Morgan Crable, joueuse américaine de l'équipe féminine du HAC Foot, se confie sur l'ambitieux projet de son club d'élever la section féminine au plus haut niveau national, et évoque l'excitant rendez-vous de l'an prochain en France et au Havre : l'accueil de la Coupe du Monde Féminine de la FIFA™, France 2019.

  • lehavre.fr : D’où venez-vous ? Comment êtes-vous arrivée au football ?

Morgan Crable : Je viens d'Ellicott City, Maryland. Mon père a toujours aimé le sport et j'ai commencé à jouer au football quand j'avais 4 ans. Je joue depuis cette époque.

  • Comment s’est passée la première prise de contact avec le HAC ? Et qu’est-ce qui vous a convaincu de participer à l’ambitieux projet d’hisser la section féminine du HAC au plus haut niveau national ?

M.C. : Le premier contact avec le HAC a eu lieu après avoir dit à mon entraîneur que j'étais intéressée pour jouer au football après l'université et elle m'a transmis un e-mail de l'entraîneur de football du Lehigh au sujet de cette opportunité.
Après avoir contacté Vince, nous nous sommes rencontrés lors d'une réunion au cours de laquelle j'ai reçu des informations sur le HAC et cette équipe. J'ai été automatiquement attirée par le fait de pouvoir jouer au football en France et d'élever la section féminine pour accéder à une division supérieure.

  • Quelles sont les différences entre le foot féminin vu des Etats-Unis et vu de France ?

M.C. : Le football aux États-Unis est beaucoup plus axé sur le côté féminin. Je joue à un niveau compétitif avec certains des meilleurs entraîneurs du pays depuis que je suis jeune. Les États-Unis ont également un pourcentage beaucoup plus élevé de femmes qui jouent au football, ce qui fait que la concurrence est beaucoup plus grande. La France a déjà augmenté le nombre de femmes qui jouent au football, mais cela ne s'est fait que récemment. Ici, il est rare de trouver un joueur ayant commencé à jouer à moins de 10 ans, alors qu'aux Etats-Unis on commence à un âge beaucoup plus jeune. Une autre grande différence est qu'aux États-Unis les femmes ont la possibilité de jouer au niveau universitaire, donc il y a plus d'incitation à jouer à un niveau compétitif plus tôt.

  • Quelles études suivez-vous au Havre ?

M.C. :Au Havre j'étudie actuellement le français. Je travaille aussi au département marketing du HAC où nous avons lancé un camp de football d'été à New Haven, Connecticut, pour permettre aux joueurs français et américains de venir améliorer leurs compétences. Pour tous ceux qui sont intéressés, rejoignez-nous !!! Vous trouverez plus d'informations sur notre site http://hacsoccercamps.com

  • Quels sont les atouts de la vie au Havre ?

M.C. : Certains des atouts de la vie au Havre sont liés à la riche histoire de la ville et des villes environnantes en Normandie. Il est aussi très agréable de pouvoir vivre près de l'eau et sur la plage, car je n'ai jamais eu ce luxe aux États-Unis. Cette ville est également assez loin de Paris, mais il est toujours appréciable de pouvoir visiter cette belle ville, même s'il est agréable d'être en dehors d'une agglomération animée, dans une ville plus petite.

  • Depuis votre arrivée, vous avez sans doute pu découvrir la ville ? Quels sont vos lieux préférés ?

M.C. : J'ai pu explorer la majeure partie de la ville depuis que je vis au Havre. Mes endroits préférés sont la plage, en particulier Le Petite Rade, le Williamsburg Cafe, et les Docks.

  • Avez-vous totalement été dépaysées en arrivant au Havre ? ou trouvez-vous des points communs avec les villes américaines ?

M.C. : Ayant eu la chance de voyager en Europe auparavant, je ne me suis pas sentie si désorientée en venant au Havre.
Bien que cette ville soit très différente des États-Unis, elle présente également de nombreuses similitudes. Je dirais que les seules grandes différences sont la barrière de la langue et la cuisine. J'apprécie vraiment de mieux comprendre la culture française au Havre.

  • Et la Coupe du monde féminine en 2019 en France et au Havre au Stade Océane, qu’est-ce que cela vous inspire ?

M.C. : La France accueillera la Coupe du Monde féminine 2019, et sachant qu'il y aura des matchs au Stade Océane, tout ceci est excitant parce que nous jouons dans le même stade que les meilleures footballeuses du monde. C'est un moment formidable pour montrer au monde la ville du Havre et rendre hommage aux équipes masculines et féminines dans ce club.

  • Le Stade Océane justement, vous qui avez foulé sa pelouse lors de la Coupe de France, quel(s) souvenir(s) gardez-vous ? Comment trouvez-vous ce stade ?

M.C. : Quand je suis entrée sur le terrain pour la Coupe de France, cela a été incroyable. Je suis excitée de pouvoir affronter ces équipes à un si haut niveau et représenter les couleurs Ciel et Marine de mon uniforme. Je suis tellement chanceuse d'être entourée de mes coéquipières si extraordinaires qui, je le sais, seront derrière moi chaque fois que je serai sur le terrain. Pouvoir voir tous les fans venus soutenir l'équipe HAC féminine est un sentiment incroyable, d'autant plus que nous avons réussi jusque-là. Le stade lui-même est magnifique et je suis tellement chanceuse de pouvoir jouer au Stade Océane pour tous nos matchs.